Les lavoirs baish et naut sont déclarés au patrimoine BIC
(biens culturels d'intérêt)
Un lavoir est un bassin public pour laver le linge. Les lavoirs sont alimentés en eau par une source. Le lavoir de baish est couvert, celui de naut non. Les lavandières venaient y rincer le linge après l'avoir lavé dans l'aruscadet. Ce sont des lieux publics qui caractéristiques de la vie rurale.
Le passage au lavoir était la dernière étape avant le séchage et comme il nécessitait de grandes quantités d'eau il se pratiquait au lavoir. Deux fois par an les femmes venaient chargées de grands paniers, breç, remplis de linge savonneux pour le rincer au lavoir. Les grandes lessives se faisaient à l'époque (jusques dans les années) deux fois l'année. Elles jetaient le linge dans l'eau, le tordaient en le pliant plusieurs fois, et le battaient avec un battoir en bois afin de l'essorer le plus possible. Le lavoir était aussi le lieu où en plein hiver on venait ensemble dans l'eau glacée, laver les tripes du cochon, le jour le la matanza.
Le lavoir de baish, à la fin de la calle Sant Peir, originellement en pierre sèche a été restauré par Joan Cau en 1927 date inscrite sur le lavoir, avec un mortier à la chaux, par la suite recouvert de ciment. La captation d'eau se fait dans le près au dessus et nécessite un entretien annuel. Il est recouvert d'un toit de lauses. Le lavoir de naut à la fin de la calle Mayor, sur le GR de Carlac (Natura 2000) , est un lavoir ouvert, la captation d'eau vient du près le surplombant. Comme pour le lavoir de baish les pierres ont été recouvertes d'un mortier qui a ensuite été couvert de ciment.
© Val d'Aran
Aujourd'hui il n'est pas rare de croiser une voisine avec une bassine qui va y laver du petit linge ou un tapis. La voisine qui teint la laine (Lana aranesa) utilise le lavoir pour rincer la laine et la suspend à la charpente pour la sécher. L'été la fraicheur du lavoir en fait un refuge idéal pour les enfants.